Bonjour a tous,
Des nouvelles de nous. Et bien, nous ne pouvions vous écrire car dans le bidonville où nous étions, l'accès à Internet était pratiquement impossible et le Hogar ne peut l'utiliser plus de une heure par jour. Il y a une restriction au niveau des lignes qui sont utilisées par plusieurs personnes. C'est le même problème pour le téléphone qui est partagé par plusieurs personnes comme dans le temps au Québec sauf qu'on n'entend pas les personnes parler. La ligne est tout simplement impraticable et là encore, il y a une restriction de temps (pas plus de 30 minutes par appel et très souvent moins). Donc les personnes qui téléphonent au Hogar, parlent quelques minutes, raccrochent et retéléphonent. Nous sommes vraiment dans un bidonville. Pas de lumières de rue, des routes de sable qui ressemblent davantage à des sentiers (il est difficile d'y croiser une autre voiture). Ici, les péruviens sont gouvernés par la peur. Impossible de sortir seule, chaque fois que nous devons nous déplacer il faut être plus de trois, de préférence cinq. Inutile de vous dire que parfois cela complique les choses. Comme des filles fréquentent l'école à Lurin, le Hogar possède un Kombi, sorte de vannette version allongée, au toit plus haut qui normalement est fait pour 10 personnes mais où l'on s'entasse à plus de 25 personnes! Alors être cinq pour aller les chercher et les reconduirent devient un sport pour entasser tout ce monde dans le petit véhicule. De plus, le Kombi de la Hogar est en très piteux état. Imaginez une voiture dans un dépotoir qui a été recyclée et vous avez a peu près l'image de l'état du Kombi. C'est une vrai bataille à chaque fois pour réussir à changer les vitesses, surtout la première et le reculon. Ici, il manque cruellement de nourriture. Voici à peu près le menu qui est servi: pour le déjeuner; majoritairement du pain sec et de l'eau (pour nous), du lait bouilli (pour les fillettes). Le dîner: riz avec des lentilles, ou des patates douces ou des bines ou des pois et pour le souper le même menu que le dîner mais majoritairement froid. De la viande? Avec de la chance un petit morceau gros comme notre petit doigt se retrouve dans notre assiette. Parfois, les enfants ont des fruits comme collation mais rarement des légumes.
Le 9 et 10 mars nous étions un peu perdues, il y avait l'adaptation à notre nouvelle alimentation, au nouveau lieu et aux fillettes. Il y a d'abord eu une réunion pour faire connaissance et pour parler de mon expérience. Les religieuses étaient très contentes car c'est la première fois que les fillettes rencontraient une adulte qui avait vécu le même drame et qui s'en était sortie. Le moment a été très intense. La barrière de la langue et le fait que je devais être accompagnée par une traductrice n'a pas permis aux fillettes de me poser beaucoup de questions mais, elles m'ont observer beaucoup et des liens très fort se sont tissés.
Note de Linda : ici s'arrête le message de Martine. Depuis, quelques jours elles ont quitté la Hogar Felices. Martine, Éva et Nicole sont à Cusco (Matchu Picchu). Huguette et Gisèle sont avec nous : Linda, Nicole et André à l'Hôtel San Francisco. Nous visitons les lieux et repartons pour Collique mardi p.m. pour la petite fête organisée.
Hasta pronto!
Le groupe des volontaires autonomes
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